Culture : Le théâtre schaerbeekois en crise

Le Théâtre Océan Nord n’est décidément pas immunisé contre la malchance financière. Le 24 avril 2017 avait lieu, au Théâtre Océan Nord situé à Schaerbeek, une conférence de presse durant laquelle les représentants de l’établissement ont présenté leur dossier de demande de renouvellement de contrat du théâtre, suite au manque de subsides.

En effet, le Théâtre Océan Nord risquait de mettre la clé sous la porte sans financement pour maintenir sa programmation. L’arrêt de l’indexation de subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait déjà débuté en 2008 et mis en péril le processus de création artistique de la troupe. Le doute sur l’avenir du théâtre n’était cependant pas une surprise pour la fondatrice de l’établissement bruxellois, Isabelle Pousseur, qui a une épée de Damoclès au-dessus de la tête en ce qui concerne le financement de futures pièces.

Une stratégie pour survivre

Pour défendre sa cause auprès de l’ancienne ministre de la Culture, Alda Greoli, chargée d’examiner la demande, le Théâtre avait choisi de présenter ses plans d’avenir en deux étapes. La première consistait en un financement analogue à la subvention déjà indexé en sacrifiant le travail d’accueil. La seconde introduisait deux temps forts par saison dans le programme.

Aujourd’hui, le Théâtre Océan Nord tient toujours debout et continue à représenter ses pièces, avec pour maxime les mots du comédien ivoirien Koffi Kwahulé : « Le théâtre est l’art de se confronter à l’altérité et aux risques qu’elle implique nécessairement ».

Varech, CC0, via Wikimedia Commons

Théâtre Océan Nord, Schaerbeek, Bruxelles. Photo prise en mars 2011 avec comme pièce principale à l’affiche « L’Institut Benjamenta » mise en scène par Nicolas Luçon, d’après l’œuvre de Robert Walser.