Immigration : La Belgique n’a plus que ses rues à offrir

Des demandeurs d’asile se sont installés clandestinement dans un bâtiment à Schaerbeek, faute d’accueil fourni par Fedasil.

Le pays fait face à la quatrième crise de l’accueil sur son territoire en 15 ans. « Jamais auparavant, autant de personnes n’ont été contraintes de dormir à la rue pendant aussi longtemps » peut-on lire dans une carte blanche du journal Le Soir adressée à la secrétaire d’État. Les moins chanceux s’accumulent depuis quelques mois dans les rues à défaut de logements fournis par l’État.

Le numéro 48 de la rue des palais à Schaerbeek s’est rapidement transformé en refuge clandestin pour une partie de ces personnes qui n’ont pas reçu d’accueil. En réalité, les 700 demandeurs d’asile qui ont occupé le bâtiment ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

La mauvaise gestion de l’Etat mise en cause

Le CGRA (Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides) rapporte sur son site internet que le nombre d’arriérés de dossiers au mois de novembre 2022 s’élevait à 12 314. Autant de personnes qui attendent donc une suite à leur dossier et dont la plupart manquent d’endroit où dormir. Dans son cahier « Protection internationale » (PDF), Myria (Centre fédéral Migration) évoque un nombre de places très limité et un système de priorité d’entrée au Petit-Château (centre d’arrivée des demandeurs d’asile) comme facteurs de la crise d’accueil que connaît la Belgique aujourd’hui. Plusieurs dizaines de personnes se retrouvent ainsi sans accueil ni papiers à devoir se débrouiller pour trouver un endroit où dormir.

Après de multiples condamnations (PDF), Fedasil va-t-il se résigner à revoir son système d’accueil ?

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Plus de 1.500 personnes n’ont pas été hébergées au mois d’octobre 2022 par manque de place (Un réseau d’accueil toujours sous pression | Fedasil). Photo de Myriam N. sur Unsplash