SNCB : ponctualité globale de 89% mais des trains toujours en retard

Selon le tableau de bord officiel, la ponctualité est au beau fixe. Pourtant ces chiffres masquent les trains supprimés ainsi que les retards de moins de 6 minutes qui font rater des correspondances.

En cette fin d’année, les bilans annuels tombent peu à peu. Une légère baisse au niveau de la ponctualité globale est observable. Moins 3% par rapport à l’année dernière. Cependant ces chiffres optimistes sont bien trop peu réalistes. Ils ne prennent en compte que le retard au terminus ou, si le train emprunte la jonction bruxelloise, dans la première gare de la jonction Nord-Midi du trajet. Cela occulte donc le retard aux autres arrêts. Ils cachent également un fait qu’on ne peut négliger : les trains supprimés. Sur les 28 malheureux jours de février, il y en a eu 4121 ; un chiffre record pour cette année. Soit près de 147 par jour. En parlant de chiffres alarmants, on se doit d’évoquer les 144 incidents recensés de janvier à novembre ayant généré un retard excédant les 1000 minutes. Les conditions météorologiques exceptionnelles en sont la cause la plus récurrente. 

Un train arrivant avec un retard de 5 minutes et 59 secondes est considéré comme ponctuel.
Un train arrivant avec un retard de 5 minutes et 59 secondes est considéré comme ponctuel. Image par Erich Westendarp de Pixabay

La SNCB partiellement responsable

Deux tiers des causes de retard sont indépendantes de la volonté du service. Un quart est dû à l’infrastructure (Infrabel) et 35% à des tiers : accidents, personnes sur les voies… Sans oublier les autres opérateurs ferroviaires. Les intrusions sur les voies de personnes non autorisées occasionnent à elles seules un retard moyen de 6 heures par jour. Paradoxalement, la SNCB est responsable de 40% des suppressions de trains. Avec l’année 2023 qui arrive à grands pas, on ne peut qu’espérer de bonnes résolutions de la part de la société nationale des chemins de fer belges.