TCA : une cause prédéterminée ?

Boulimie, hyperphagie et anorexie. Maladies qui ont souvent fait parler d’elles auprès des jeunes belges. Leur origine est enfin révélée : une prédominance émotionnelle.

En Wallonie et à Bruxelles, 11,7 % des élèves du 1er degré et 13,5 % du 2e et 3e manifestent des risques de TCA, révèle une enquête du Sipes de 2022 (PDF). 226 écoles belges et 13 100 élèves interrogés. Régime excessif, suralimentation, facteur génétique, sexe biologique. Les causes en sont nombreuses. Toutes présentes, une se démarque du lot.

En Wallonie et à Bruxelles, 18,7 % des filles présentent un risque de trouble du comportement alimentaire contre 7,2 % pour les garçons, selon une enquête du Sipes, réalisée dans des écoles en 2022.
Image par Christian Dorn de Pixabay

Ces dernières années, nombreuses furent les fois où le sujet des TCA a été remis sur la table. Entre l’arrivée du covid 19, une jeunesse connectée et obnubilée par son image. Une réelle mise en lumière pour ce trouble obsessionnel de l’apparence.

Un trouble compulsif du contrôle alimentaire. Ne se limitant pas à un appétit trop peu ou trop conséquent. Avec une seule origine, la fragilité émotionnelle. Principale cause, elle se montre au grand jour au moment de l’adolescence. Ne s’en arrêtant pas là, elle continue tout au long de l’âge adulte. Cette fragilité émotionnelle découle souvent d’antécédents traumatisants ou marquants. Tels que les critiques physiques récurrentes, la pression sociale, les violences ou les abus. Les malades fixant leur valeur identitaire uniquement à travers leur corps. Objet de leur obsession, ils ne voient que par lui.

Une menace constante ? La fragilité émotionnelle de la jeunesse belge. Un risque de 13,3 % pour Bruxelles contre 12,8 % pour la Wallonie a été annoncé par le Sipes. Un constat alarmant.