Drague : quand devient-elle du harcèlement de rue ?

L’étude de Plan International démontre que 91% des femmes belges ont subi du harcèlement de rue. Les auteurs en sont-ils au courant ?

La frontière entre la drague et le harcèlement de rue peut être floue, c’est parfois délicat de savoir quand on penche vers le harcèlement. Voici des signes à connaître pour mieux comprendre cette frontière.

La drague bascule dans le harcèlement quand elle n’est pas consentie, quand il y a de la pression, quand il y a insistance après refus. Siffler ou insulter est harcelant. Toucher sans consentement l’est également. La drague est possible en veillant à ce que le contexte soit adapté et qu’après quelques minutes ce ne soit pas tombé dans le harcèlement. La drague est reconnue par son consentement, c’est agréable et actif. Il n’y a pas de pression, de domination, c’est un échange respectueux et de séduction mené par les deux parties.

« Non », le signe ultime de non-consentement. Illustration par Irinché, guide de secours contre le harcèlement de rue @Stopharcelementderue

Défense “atypique”.

Une technique pour fuir les hommes serait d’adopter des comportements anormaux. Sarah la Crieuse poste des vidéos où elle répond aux hommes insistants. Dans une interview Konbini, Sarah explique qu’elle a imité une otarie, un T-rex ou même un dindon pour faire fuir des hommes continuant à draguer après refus. Surprendre, comme Sarah peut déstabiliser un homme au point qu’il part. La surprise est d’ailleurs une technique présente dans le manuel d’autodéfense “Non, c’est Non”. 

De tels comportements surviennent quand le respect du consentement de l’autre disparaît, on ne drague plus, car ce n’est pas réciproque. Un sourire gêné, un “non”, un évitement de regard ou l’absence de réponse sont également signes de non-consentement.