Prostitution : vivre dans l’ombre n’est plus qu’un souvenir depuis la décriminalisation.

En Belgique, une nouvelle loi qui vient d’entrer en vigueur dépénalise la prostitution. Nouveau statut, accès aux droits sociaux… Quels sont les changements ?

Ailleurs dans le monde: manifestation à Londres visant les droits et l'indépendance des travailleurs du sexe.
Manifestation devant un débat parlementaire à Londres pour attirer l’attention sur les droits des travailleurs du sexe . Photo prise en 2018. JUNO MAC (CC BY-NC-ND 2.0)

Ça y’est, c’est voté ! La Belgique est devenue le premier pays européen à décriminaliser la prostitution. Il est maintenant possible pour les 23 000 travailleurs du sexe indépendants de bénéficier des mêmes droits que ceux d’autres travailleurs indépendants.

À savoir que jusqu’à présent en Belgique avoir des relations sexuelles rémunérées était légal. L’interdiction se trouvait dans le fait d’aider un travailleur du sexe à encadrer son activité, toute forme de gestion était criminalisée et qualifiée de proxénétisme.

Désormais, les travailleurs du sexe ont accès aux droits sociaux tels que la pension, l’assurance maladie ou encore les congés payés. Autre nouveauté, ceux qui exercent dans la prostitution sont en mesure de nouer toutes sortes de contrats. Avoir un comptable, un avocat, un lieu pour exercer son métier, ou encore demander de l’aide pour créer son site web n’est plus synonyme d’infraction pénale.

Il reste tout de même quelques interdits…

Si la prostitution est maintenant décriminalisée, certaines pratiques comme la prostitution des mineurs et le proxénétisme restent interdites.

Tout comme la publicité encadrant la prostitution, elle reste défendue sauf si elle se limite à ses propres services et qu’elle se trouve dans un média créé à cet effet.

Avec cette nouvelle réforme législative, les autorités espèrent une diminution des abus et une diminution de la prostitution forcée.