Changement de sexe : la nouvelle loi transgenre profite aux jeunes

En Belgique, le changement de genre sur la carte d’identité n’est plus qu’une simple formalité administrative depuis 2018. C’est la jeune génération qui en fait le plus usage.

La procédure de changement d’identité sexuelle a été fort assouplie car elle ne nécessite plus d’intervention hormonale ou chirurgicale, ni de certificat psychologique. La demande se fait sur base d’une autodéclaration à l’état civil. L’étude, menée par l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes, révèle d’importants contrastes entre le nombre de requêtes par tranche d’âge depuis le changement de loi.

Le nombre total des demandes a explosé de 500% en 2018, pour ensuite se stabiliser autour de 450 demandes par an jusqu’à fin 2021. L’étude indique par ailleurs que l’âge moyen des demandeurs a fortement baissé.

De nombreux jeunes revendiquent le droit de définir leur propre identité sexuelle. La loi répond-elle à leur demande ?
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Les hommes transgenres prennent la décision plus tôt

Même si autant de demandes émanent des deux sexes, les chiffres précisent que 46% des femmes transgenres ont moins de 25 ans. Cela atteint même 63% pour les hommes. Ces derniers ayant été assignés filles à la naissance, prennent en effet la décision plus tôt (à 25 ans en moyenne) de confirmer que leur identité de genre est masculine. Les jeunes nés « garçons » le font en moyenne à 34 ans.

Le docteur T’Sjoen (CHU Gand), spécialisé dans le traitement des personnes transgenres, confirme que de nombreux jeunes ne veulent pas ou pas encore de changement physique de sexe. Ils profitent dès lors de l’autodéclaration du genre pour pouvoir vivre en harmonie avec ce qu’ils ressentent.