Congé menstruel : entre besoins individuels et défis sociétaux
Alors que l’Espagne a voté en faveur du congé menstruel en février 2023, aucune mesure concrète n’a encore été mise en place en Belgique.
D’après une enquête de l’IFOP, plus de la moitié des salariées menstruées souffrent de règles douloureuses, impactant le travail de 35% d’entre elles. En Belgique, une femme sur dix est touchée par l’endométriose. Pourtant, cette maladie reste peu connue. 42% des femmes en ont une connaissance limitée, tandis que 20% n’en ont jamais entendu parler.
Initiatives belges pour l’endométriose
Certains projets ont été mis en place. Le Parlement francophone bruxellois a voté un plan de sensibilisation à l’endométriose. L’Hôpital Erasme a lancé une clinique spécialisée. Ceux-ci soulignent une volonté croissante de mieux comprendre et traiter les difficultés de certaines femmes.
Les partis ne prennent pas parti
Toutefois, la question du congé menstruel en Belgique demeure énigmatique quant aux positions officielles des partis politiques. Le PTB envisage « d’examiner cette possibilité ». Le PS prévoit « de commencer à en discuter ». Les autres partis en parlent peu, voire pas du tout, laissant place à des déclarations occasionnelles de certains députés sur les réseaux sociaux.
Cette ambigüité politique soulève des interrogations sur la direction que prendra la Belgique face à ce débat. Elle oscille entre la nécessité d’agir pour les femmes souffrantes et les préoccupations liées à une solution potentiellement discriminante.
Un défi qui reste au cœur des questions d’égalité et de reconnaissance des besoins individuels alors que 66% des femmes salariées se disent favorables au congé menstruel.