Entre naturel et virtuel
Meta, accusé de rendre accro la Gen Z, impacte également leur identité et leur estime de soi en les manipulant via leur plateforme préférée.
« Chez la tranche d’âge plus jeune, disons 18-30 ans, on a une proportion non négligeable de patients qui arrivent avec, soit des images filtrées d’eux-mêmes, soit d’influenceurs […]. Cela pose vraiment problème, car tout cela n’est pas forcément réaliste, faisable ou même souhaitable », explique Adel Louafi, président du syndicat national de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.
Instagram est une vitrine, mais son reflet peut n’être qu’une illusion.
Les jeunes sont sans cesse exposés à des images retouchées sans forcément en avoir conscience. Ils vont les intégrer comme standard et s’y comparer. Pour correspondre à des normes souvent inatteignables, ils se mettent la pression. Cela crée une baisse de confiance en soi ou pire, des troubles alimentaires.
En quête constante de likes, les jeunes développent une dépendance à l’approbation d’autrui. Contents quand ils sont « likés », frustrés quand ce n’est pas le cas. Plaire aux autres, à défaut de ne plus s’aimer au naturel, menant à des sentiments d’insuffisance et d’inadéquation.
Combattre les forces du mal-être
Il est important d’inviter les jeunes à en discuter. Relativiser. Être vigilant et surtout conscient que chaque image peut être « faussée ».
Certains mouvements, prônant la diversité et la valorisation de chacun, se battent actuellement pour cela. Le body positive, par exemple, invite chacun à montrer son corps tel qu’il est, beau à sa manière et sans artifices.